Que j'aime peindre Paris

quand la lumière bleue

si particulière à cette ville

noie les ponts, les maisons, les voitures

et la foule.

Le silence de Venise,

lourd et épais que rend encore plus moite

les bruits des "vaporetto"

et les chants des gondoliers.

Venise ce mélange de sublime et de meringue.

J'aime mon atelier tard le soir

et j'y passe toujours de longs moments,

le noir de la nuit,

la lumière forte des spots m'isolent complètement de la nature

et le travail de la journée m'apparait avec un grand détachement

comme si l'auteur était un étranger.

Je regarde les toiles et souvent, ce qui n'allait pas

et que je ne voyais pas pendant que je travaillais,

me saute aux yeux et parfois

je reprends mes pinceaux de peur d'oublier.

Se mettre à côté des spectateurs

et regarder comme eux, en étranger,

cette peinture qui est la mienne.

"Dans ce monde actuel agité par tant 

de drames, de violences,

d'incompréhensions, les arts restent

une oasis de calme, de paix et de joie.

La littérature, la peinture, la sculpture, 

la musique, forment un pont entre chaque

peuple, entre chaque race et grâce à eux,

bien que nous ne parlions pas la même

langue nous pouvons nous comprendre

et donc nous aimer.

Van Gogh, MichelAnge, Mozart,

Mishima, Kurosawa, créateurs venant

de siècles différents, de pays différents,

sont proches de tous les hommes

de cette terre.

Je peins parce que j'aime les gens

et j'espère que ce sentiment reste trés fort

dans ma peinture et il est important

pour un artiste de faire communiquer

sa vision du monde.

Madame Ishikawa m'a fait un grand

honneur en m'invitant dans sa galerie

pour que je puisse présenter

mes dernières toiles et je lui en suis

reconnaissant;

j'espère qu'elles vous améneront

un peu de bonheur et c'est là

mon principal objectif."